La chute des taux de crédit immobilier s’est confirmée en 2024. De 4,2% en janvier à 3,2% en décembre sur 20 ans, cette baisse d’un point redonne de l’air aux acheteurs potentiels. Un emprunteur qui pouvait obtenir 250 000 euros avec une mensualité de 1 500 euros en décembre 2023 peut désormais viser 270 000 euros, soit un appartement de 50m² au lieu de 45m² en région parisienne. Une bouffée d’oxygène pour les primo-accédants qui patientaient depuis deux ans.
Les banques reprennent goût au crédit immobilier
Le changement de ton dans les banques saute aux yeux. Fini le temps où elles fermaient le robinet du crédit. La chasse aux « bons dossiers » a repris, particulièrement pour les primo-accédants. Les banques cherchent à nouveau à capter ces clients sur le long terme, quitte à rogner leurs marges. La baisse des taux directeurs de la BCE en décembre confirme cette tendance. L’OAT 10 ans, référence pour les taux immobiliers, est passé sous les 3%, contre 3,5% cet été.
2025 : le retour des taux sous les 3% ?
Les courtiers immobiliers parient sur une nouvelle baisse au premier trimestre. Certains dossiers pourraient passer sous la barre des 3% dès février ou mars, une première depuis 2022. Les établissements bancaires misent sur le crédit immobilier pour attirer de nouveaux clients, dans un contexte de guerre commerciale accrue.
Cette dynamique s’inscrit dans un marché immobilier en pleine mutation. La stabilisation des prix dans les grandes villes, combinée à la baisse des taux, pourrait relancer les transactions. Les investisseurs attendent ce signal depuis des mois. Le retour d’une certaine fluidité sur le marché permettrait d’absorber le stock de biens en vente, particulièrement important dans les zones tendues comme Paris ou Lyon. Les promoteurs immobiliers ajustent déjà leurs prix à la baisse pour écouler leurs programmes neufs, créant une pression supplémentaire sur le marché de l’ancien.