Fiscalité de l’épargne 2025 : ce que vous allez vraiment payer sur vos placements

La rémunération de vos comptes d’épargne approche et avec elle revient la question du traitement fiscal. Entre produits totalement exonérés et placements soumis à l’impôt, le paysage de la fiscalité bancaire mérite un rappel pour y voir clair.

Les placements sans aucune fiscalité

Les épargnants français disposent d’un nombre limité de solutions totalement défiscalisées. Le Livret A, son équivalent chez Crédit Mutuel appelé Livret Bleu, ainsi que le livret d’épargne populaire et le livret de développement durable et solidaire échappent à toute ponction fiscale. Ces supports réglementés versent leurs intérêts chaque début d’année sans aucun prélèvement. Les jeunes bénéficient également d’un livret dédié profitant de cette exemption totale. Pour ces produits, ce qui s’affiche sur votre relevé bancaire correspond exactement à ce que vous touchez, sans calcul supplémentaire à effectuer.

Les livrets proposés directement par les établissements bancaires suivent un régime bien différent. Ces comptes sur livret, qu’ils affichent des taux promotionnels ou non, subissent systématiquement le prélèvement forfaitaire unique. Cette taxation atteint 30% des gains et combine impôt sur le revenu et prélèvements sociaux. Les relevés annuels détaillent alors plusieurs lignes : les intérêts générés apparaissent d’abord, puis les différents prélèvements viennent en déduction.

L’épargne logement et ses règles particulières

Le compte épargne logement représente un cas intermédiaire dans la famille des produits réglementés. Actuellement rémunéré à 1,25%, il se voit appliquer la fiscalité standard de 30% sur les intérêts produits. Les épargnants ayant anticipé peuvent toutefois obtenir une dispense du volet fiscal auprès de leur banque, limitant ainsi le prélèvement aux seules cotisations sociales.

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Le plan épargne logement connaît plusieurs régimes selon sa date d’ouverture. Les plans souscrits entre 2014 et 2018 bénéficient d’une exonération d’impôt sur le revenu, mais restent soumis aux prélèvements sociaux de 17,20%. Pour les plans ouverts avant ou après cette période, la flat tax s’applique intégralement. Cette hétérogénéité dans le traitement fiscal reflète les évolutions successives de la législation.

La tendance générale pousse vers une harmonisation fiscale des produits d’épargne. Les dispositifs totalement défiscalisés restent minoritaires et réservés aux supports réglementés dont les plafonds encadrent strictement les montants déposés. Cette architecture fiscale encourage la diversification entre placements exemptés et produits plus rémunérateurs mais taxés. Au moment de remplir la déclaration de revenus au printemps 2026, seuls les gains issus des supports fiscalisés apparaîtront en préremplissage. Les revenus des livrets réglementés exemptés ne nécessitent aucune mention administrative, simplifiant les démarches pour les épargnants concernés.