L’inflation française se maintient à 1% sur un an en juillet, selon les données définitives publiées par l’Insee. Ce plateau cache toutefois des variations sectorielles marquées, notamment dans les services touristiques qui subissent la pression estivale habituelle.
La progression mensuelle des prix de 0,2% reflète avant tout l’envolée saisonnière des coûts de vacances. L’été fait traditionnellement grimper certains postes budgétaires, et 2025 ne déroge pas à cette règle malgré une inflation globalement maîtrisée.
Les services touristiques s’envolent avec la saison estivale
Les prix des services bondissent de 1,3% en un mois, tirés principalement par les transports (+10,2%) et l’hébergement (+11,7%). Cette flambée correspond au pic de demande estival qui frappe chaque année les secteurs du tourisme et des loisirs.
L’hébergement accélère particulièrement sa progression annuelle, passant de 1,6% en mai à 5,5% en juin, une tendance qui se poursuit manifestement en juillet. Cette augmentation reflète la pression sur l’offre touristique durant la haute saison.
Les transports aériens et ferroviaires participent également à cette dynamique haussière. Le transport aérien affiche une inflation de 4,6% sur un an contre seulement 0,7% le mois précédent, tandis que le ferroviaire grimpe à 3,4% après 0,3%.
Les soldes d’été tempèrent l’inflation des produits manufacturés
À l’inverse de cette effervescence touristique, les produits manufacturés reculent de 2,4% sur le mois, conséquence directe des soldes estivales. Cette baisse traditionnelle des prix vestimentaires et d’équipement permet de contenir l’inflation globale malgré la hausse des services.
L’énergie repart également à la hausse (+0,9%) après plusieurs mois de recul, portée par les produits pétroliers qui progressent de 1,5%. Cette remontée reste néanmoins mesurée par rapport aux fortes variations observées les années précédentes.
L’alimentation maintient sa stabilité relative avec une progression contenue à 1,6% sur un an, soit une légère accélération par rapport aux 1,4% de juin. Cette modération dans un poste budgétaire sensible contribue à maintenir l’inflation dans des niveaux acceptables.
Malgré ces variations sectorielles, l’économie française affiche une relative stabilité des prix. L’inflation sous-jacente, qui exclut les éléments les plus volatils, s’établit à 1,5% contre 1,2% en juin, traduisant une tendance de fond maîtrisée. Cette performance place la France dans la moyenne européenne, l’indice harmonisé européen progressant de 0,9% sur un an.
La trajectoire actuelle suggère une normalisation progressive après les turbulences inflationnistes de 2022 et 2023. Les mécanismes saisonniers traditionnels reprennent leurs droits, avec des pics estivaux sur les services touristiques compensés par des baisses sur d’autres secteurs. Cette dynamique devrait se poursuivre dans les prochains mois, avec un retour probable à des niveaux plus modérés une fois la saison touristique achevée.