Si tout le monde ou presque a déjà entendu parler du Livret A, ce n’est pas forcément le cas pour le Livret d’Épargne Populaire autrement appelé LEP.
Pourtant les deux sont réglementés de la même façon, avec juste comme particularité pour le LEP qu’il est destiné aux personnes aux revenus les plus modestes et soumis à un plafond de ressources. Ce qui n’empêche pas à l’un comme à l’autre d’être des placements garantis par l’État, ce qui veut dire qu’en tant que titulaire on n’a aucun risque de perdre son capital.
Un Livret sous conditions de revenus
Pour ouvrir un LEP il faut être résident fiscal en France. Un seul Livret par personne est ensuite autorisé avec deux maximum par foyer, sous réserve que ce dernier ne dépasse pas un certain revenu fiscal tel que mentionné dans sa dernière déclaration d’impôts.
Ainsi, pour une personne seule résidant en métropole (pour les Dom les montants sont autres), il ne faut pas dépasser 21 393 € de revenus déclarés ou encore pour « deux parts » 32 818 €. Mis à jour chaque année, c’est ce barème choisi par l’État qui détermine donc la possibilité d’ouvrir un LEP.
Il est à noter que lorsque les revenus d’un épargnant dépassent une année les plafonds en cours, il conserve néanmoins son LEP et peut le relancer l’année suivante si ses revenus repassent alors sous le niveau d’éligibilité.
De toute façon, il n’y a pas de durée imposée, tant maximale que minimale, pour un LEP et le Livret fonctionne tant que vous remplissez les conditions de revenus exigées.
LEP pratique
On peut ouvrir un Livret d’Épargne Populaire directement auprès de sa banque (l’immense majorité le propose) dès lors que l’on a 18 ans.
Il est obligatoire de faire alors un versement initial minimum de 30 € qui sera ensuite suivi des versements de votre choix, tant au niveau des montants que des fréquences. En clair vous mettez – ou pas – ce que vous voulez quand vous voulez.
Sur le même principe, vous pouvez aussi retirer à tout moment et sans contrainte de l’argent de votre LEP. Le montant maximum du Livret est fixé à 7 700 €, hors calcul des intérêts.
Au niveau des intérêts justement, ceux-ci sont définis par l’État.
Au 1er février 2023, le taux de rémunération du LEP a ainsi été fixé à 6,1% avec un calcul des intérêts effectif les 1er et 16 de chaque mois et payés au 31 décembre. Ce qui veut dire que les intérêts cumulés sur l’année sont ajoutés au capital une fois l’an à cette date.
Les intérêts du LEP sont exonérés d’impôts sur le revenu et de prélèvements sociaux.
Avantages et inconvénients du LEP
Né en 1982, le LEP reste un placement très souple, facile à ouvrir et à gérer, qui permet en outre d’effectuer des versements et des retraits à sa guise sans pénalités ni obligations.
Il est bien adapté aux revenus modestes et n’implique pas de durée maxi ou mini de détention.
Garanti par l’État, on est également sûr quoiqu’il arrive de retrouver son capital. De plus, le LEP est
cumulable avec d’autres placements tels le Livret A, les LDDS ou le Livret Jeune.
Pour ce qui est des intérêts, non imposables, leur taux revu à 6,1% début 2023 font actuellement du LEP un outil d’épargne intéressant dans sa catégorie.
Quant aux (petits) inconvénients, ils se limitent au fait que l’ouverture et le fonctionnement du LEP sont soumis à plafond de ressources et que le montant maximal qui y est autorisé se situe à 7 700 € maximum.
> Plus d’infos : www.economie.gouv.fr