Choisir un moyen de chauffage économique et écologique en 2024

Gaz, électrique, bois, fioul, solaire sinon même éolien ou par géothermie, du choix (en théorie) pour se chauffer mais au final aussi certaines sources amenées à disparaître et d’autres plutôt d’avenir. Petit tour d’horizon…

Les moyens actuels les plus utilisés

Gaz et électricité forment actuellement l’essentiel de nos modes de chauffage avec un avantage pour le premier utilisé en majorité dans 40% du parc immobilier, devant l’électricité (35%), le fioul (12%), le bois (5%), un chauffage urbain proposé par sa ville (4%) et diverses autres modes (4% en cumulé).

Chauffage au gaz

Première source de chauffage pour les ménages, le gaz a pour avantage d’être relativement abordable dans l’installation, l’entretien et la consommation, mais aussi et surtout efficace comme mode de chauffage. Bref, traditionnellement rentable.

Sauf que la dépendance vis-à-vis de l’étranger (dont traditionnellement la Russie) dans l’approvisionnement, associé à une certaine empreinte environnementale comparé à d’autres sources, pourraient faire qu’à terme le chauffage au gaz soit amené à disparaître des logements. D’ailleurs, depuis 2022, une Loi interdit l’usage (unique) du chauffage au gaz dans l’habitat neuf. Une décision qui intervient dans l’objectif d’atteindre la neutralité carbone pour la France à l’horizon 2050.

Chauffage électrique

Il s’agit du second système le plus utilisé en France et qui séduit de plus en plus de monde. Son faible coût d’installation, d’entretien et d’exploitation, plus son côté vertueux au niveau environnemental, a c’est vrai largement de quoi séduire. Du moins pour les petites surfaces car, jusqu’à présent, la taille du logement et le prix de consommation nécessaire pour un bon chauffage est souvent la limite qui fait que l’on choisit, selon, le gaz ou l’électrique.

Mais il y a fort à parier qu’avec un habitat mieux isolé et des coûts raisonnés, l’électrique pourrait un jour prochain détrôner le gaz, aidé en cela par l’idée de neutralité carbone pour la France à l’horizon 2050.

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Chauffage au fioul

Il fut pendant longtemps et pour beaucoup la principale source de chauffage des maisons individuelles. Aujourd’hui, son poids diminue régulièrement au profit d’autres sources plus propres, performantes et économiques, même si les équipements nécessaires ont fait bien des progrès à tous les niveaux.

Reste que comme le gaz, une Loi de 2022 interdit désormais l’installation (unique) de nouvelles chaudières fioul dans les logements, sauf si ceux-ci en disposent déjà. Bref, une disparition programmée sur quelques années.

Chauffage au bois

Peu coûteux et renouvelable, le bois séduit de plus en plus, notamment sous sa forme de granulés ou de pellets couplé à une installation complète couvrant tout l’habitat. Car il est vrai que le choix bûches + poêle « standard » trouve vite ses limites et est à considérer plus comme un chauffage d’appoint ou un élément de confort sinon de décoration à sa maison.

Bref, le bois comme source première oui, mais à condition de disposer d’une chaudière biomasse et d’une installation adéquate qui, c’est évident, ont aussi leurs coûts.

Chauffage urbain

C’est peut-être pour les agglomérations un bon choix à proposer à leurs habitants.

Concrètement, il s’agit d’un réseau de chaleur dépendant d’une ville alimenté par un système de méga-chaufferie et de chaudières pouvant fonctionner aussi bien au gaz, à l’électrique, à l’éolien, au solaire, à la géothermie et ce de façon exclusive ou sous forme de mix. Les maisons et immeubles une fois raccordés bénéficiant ensuite de ces sources d’énergies.

Déjà testé en quelques lieux en France et ailleurs, c’est un choix économique pour les particuliers qui mutualisent ainsi les coûts et bénéficient des équipements financés par la collectivité.

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D’aucuns s’accordent à dire même, qu’entre solaire et éolien, ce type de fonctionnement pourrait largement se développer à l’avenir dans les villes et même villages.

Les Pompes à Chaleur

Pas forcément encore très répandues et assez contraignantes, elles se présentent néanmoins comme une alternative économique et écologique aux autres sources.

De plusieurs sortes, ces pompes peuvent être aérothermiques (on récupère les calories de l’air), mais aussi géothermiques (du sol) ou même hydrothermiques (des nappes phréatiques).

Très intéressantes au niveau environnemental, elles nécessitent toutefois des investissements conséquents et un cadre naturel propice à leur utilisation.

Habitat « passif » sinon « positif »

C’est ce à quoi tout le monde espère arriver un jour prochain…

Des constructions dites « passives », performantes au niveau énergétique et capables de produire au moins autant d’énergie qu’elles en consomment, sinon même d’être excédentaires en ce domaine en devenant ainsi des « logements positifs ». Et peut-être un jour aussi la disparition pure et simple des systèmes traditionnels de chauffage et de climatisation remplacés par la structure même du bâtiment basée sur des matériaux locaux, respectueux de l’environnement et faisant la part belle aux énergies solaires et éoliennes.

Quel chauffage pour l’avenir ?

En matière d’habitat les temps changent et les contraintes – sinon nécessités – environnementales font que notre mode de chauffage se fera sûrement bientôt uniquement en fonction des caractéristiques énergétiques des bâtiments.

Et si un habitat « passif » sinon « positif » généralisé est plutôt pour après-demain, des solutions individuelles sinon collectives au niveau des villes mêlant diverses sources autres que le fioul ou le gaz pourraient se développer rapidement. Le prix d’une certaine neutralité carbone à l’horizon 2050…