Gaz et électricité forment actuellement l’essentiel de nos modes de chauffage avec un avantage pour le premier utilisé en majorité dans 40% du parc immobilier, devant l’électricité (35%), le fioul (12%), le bois (5%) et diverses autres modes (8% en cumulé). De façon générale, quelle que soit la source choisie, le chauffage compte pour deux-tiers des dépenses énergétiques des foyers français.
Avantages et inconvénients du gaz
Traditionnellement, il existe un certain nombre d’avantages à chauffer un logement au gaz.
Tout d’abord, le gaz est une source d’énergie relativement abordable et efficace, ce qui en fait une option de chauffage rentable notamment pour les grandes surfaces. De plus, les systèmes au gaz sont généralement faciles à installer et à entretenir. Ils sont également fiables, ce qui signifie que vous n’aurez pas à vous soucier de pannes fréquentes.
Enfin, les systèmes de chauffage au gaz sont sûrs et peuvent être contrôlés de manière précise, ce qui permet de réduire le gaspillage d’énergie.
Quant aux inconvénients, en laissant les risques de fuites toujours possibles sur les installations ou habitats les plus âgés, ils se situent surtout au niveau du coût d’installation et l’obligation d’un entretien régulier comparé à l’électrique.
Et puis, question d’actualité, la France et l’Europe ne sont pas vraiment indépendantes en matière d’importation de gaz qui pour une bonne part nous vient – ou venait – de Russie. Sans oublier qu’un de ces jours le chauffage au gaz sera amené à disparaître des logements…
Avantages et inconvénients de l’électrique
Indéniablement, c’est le faible coût d’installation et d’exploitation d’un système de chauffage électrique dans un logement qui séduit depuis toujours des générations de propriétaires. Bien plus économique à mettre en place, à l’usage et à l’entretien que le concurrent au gaz.
Qui plus est, ici pas de risques de fuite ni de combustibles inflammables. Et sur le plan environnemental, l’électrique produit deux fois moins de CO2 que le gaz pour une même surface comparable à chauffer.
Outre que le système sera bien sûr inopérant en cas de coupure d’électricité, il est vrai aussi que les performances de l’électrique peuvent sembler réduites en terme de capacités de (bon) chauffage.
En clair, il faudra par exemple plus de temps pour chauffer une pièce qu’avec un chauffage au gaz. Ce qui fait que les factures seront toujours plus élevées pour un rendu identique, au point d’ailleurs que plus les surfaces à chauffer seront conséquentes et plus l’écart entre gaz et électrique se creusera notamment au-delà des 50 m².
Alors que choisir ?
Même si actuellement nous vivons une « période d’incertitude » quant à nos sources et coûts énergétiques, il n’en demeure pas moins que l’on peut dégager certaines tendances pouvant influencer notre choix.
- En matière de coût d’installation et d’entretien : c’est l’électrique qui demeure de loin le plus intéressant.
- En matière de consommation à performances égales : le gaz apparaît traditionnellement comme le mieux et le plus économique.
- En matière d’environnement : l’électrique est très largement plus « vertueux » au point même que le gaz est désormais banni dans l’habitat neuf depuis 2022.
- Pour les petites surfaces (type studio) : l’électrique reste généralement le plus rentable.
- Pour les surfaces plus conséquentes (60-70 m² et au-delà) : le chauffage au gaz est alors le plus approprié et économique, surtout dès que l’on dépasse les 80 m2.
- Pour les logements mal isolés : même pour les plus petits, le gaz est souvent préférable.
- Pour un confort optimum : le gaz est plus performant.
Une nouvelle réglementation pas vraiment favorable au gaz
Même si le gaz demeure traditionnellement un bon choix dans un certain nombre de cas, depuis 2022, une nouvelle Loi interdit l’usage (unique) du chauffage au gaz dans les logements neufs, ce qui simplifie d’autant les choix à faire dans ce cas. Une décision qui intervient dans l’objectif d’atteindre la neutralité carbone pour la France à l’horizon 2050.
Reste par contre que dans la cadre de rénovations ou de logements déjà équipés gaz, cette interdiction ne s’applique pas. Soit quand même pour 11 millions de foyers déjà raccordés aux réseaux gaz.